Pour de nombreuses raisons, les femmes sont désavantagées en matière de rente. Une question qui préoccupe la population en Suisse? Swiss Life a posé la question dans les rues de Zurich.
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Aujourd’hui, en Suisse, une femme perçoit à la retraite un tiers de rentes de moins qu’un homme. C’est le résultat d’une étude de Swiss Life. Cela étant, la fin prochaine de cette inégalité n’est pas en vue. Mais l’inégalité de rentes entre les hommes et les femmes est-elle une question qui préoccupe les Suisses? Swiss Life a voulu le savoir et a posé la question à des passants au début du mois de novembre 2019. Vous trouverez dans la vidéo quelques réponses, opinions et pistes de réflexion sur le thème des femmes et de la prévoyance. Un tournage sur le vif et qui ne prétend aucunement à l’exhaustivité.
Avis issus de l’enquête
Question: En tant que femme, quelle importance accordez-vous à l’indépendance financière?
Shantala Branca, historienne de l’art: «Elle est très importante. Ce schéma, qui nous vient du passé, où la femme se définit au travers de l’homme, des enfants qu’elle a et de l’abandon de sa propre vie professionnelle, je le trouve totalement obsolète.»
Question: Votre partenaire et vous-même vous intéressez-vous ensemble à la planification de la prévoyance vieillesse?
Domenico Pignone, responsable export: «Ma femme s’en occupe un peu moins, je m’en charge principalement pour tous les deux. Je trouve que la situation générale avec ces différences de rentes entre hommes et femmes n’est pas correcte. Nous cotisons tous à la même hauteur, on devrait donc tous recevoir la même chose.»
Question: Pensez-vous que les femmes sont plus libres de leurs choix financiers qu’il y a 20 ans?
Adelheid Schäfli, vendeuse à la retraite: «Oui, à 100%. Mais je vis seule, et je dois d’autant plus faire attention pour joindre les deux bouts. Je trouve également que les femmes gagnent toujours moins et ont donc moins de rente.»
Question: Au cours de votre carrière, vous êtes-vous préoccupé de votre prévoyance vieillesse?
Rina Gruić, laborantine en chimie retraitée: «J’ai toujours mis un peu d’argent de côté, mais l’inégalité m’agace. Il faut faire quelque chose, et pour moi, c’est la responsabilité surtout des politiques.»
Question: Que pensez-vous qu’il doive se passer pour que la situation s’améliore pour les femmes?
Desirée Bischof, médecin: «Il doit être possible de concilier travail et famille. Ce qui n’est pas le cas. On ne devrait pas avoir à réduire autant son taux d’occupation et il devrait y avoir un équilibre financier pour résorber les inégalités. Et cela ne concerne pas que les femmes, les hommes aussi, qui souhaitent passer du temps avec leurs enfants. Ce n’est pas, à mon avis, une question d’homme ou de femme, mais de famille.»
Question: En matière de prévoyance vieillesse, les femmes sont souvent moins bien couvertes que les hommes. Qu’en pensez-vous?
Daniel Christen, bijoutier: «Ce n’est bien sûr pas équitable. Cela dit, je trouve qu’on se plaint beaucoup en Suisse. Je suis né en Afrique du Sud. La question de la femme n’est pas du tout traitée de la même façon qu’ici. Et je dirais plutôt que les grands problèmes sont ailleurs, et que la Suisse n’est concernée que de manière marginale. En Suisse, ce sont surtout les femmes issues de l’immigration, qui ne parlent pas la langue, qui sont désavantagées.»
Question: ce sont le plus souvent les femmes qui réduisent leur taux d’occupation pour s’occuper de la famille. Pourquoi, selon vous?
Alina Klaus, consultante: «Sur le principe, j’ai convenu avec mon partenaire que lui aussi réduirait son taux. Idéalement, nous travaillerions tous les deux à 80%.» (pour concilier travail et vie de famille, NDLR)
Gender Pension Gap
L’étude complète
Gender Pension Gap
Faits et Chiffres
